Les différents usages : L’activité agricole

Les différents usages : L’activité agricole

En 2008, l’activité agricole représente 6% des emplois (4 200 emplois). Entre 1999 et 2008 ce nombre d’emplois a diminué de 13%. C’est dans le bassin du Dadou que les emplois dans l’agriculture sont les plus nombreux (12% des emplois). A l’opposé c’est dans le bassin de l’amont de l’Agout amont que la part des emplois agricoles est la plus faible, à 3% seulement.

L'activité agricole

La part des emplois de l’agriculture, sur le territoire du SAGE, reste plus élevée qu’au niveau national et leur diminution est moins rapide.

La SAU, bien qu’ayant légèrement diminué depuis 1988, représentait encore en 2000 près de la moitié de la surface totale du territoire (47%). La superficie fourragère principale en représente la moitié (et est constituée à 50% de surface toujours en herbe). Les secteurs ouest et aval du territoire sont dominés par des exploitations orientées grandes cultures. Le reste du territoire est davantage orienté vers l’élevage.

Exploitation

Le nombre d’exploitation quant à lui a diminué de près de 36 % (contre une diminution de 5% de la SAU). La taille moyenne des exploitations a fortement augmenté pour atteindre 43 ha par exploitation. Elle reste très proche de la moyenne nationale, et sensiblement supérieure à celle de Midi-Pyrénées (39 ha en 2000).

Le cheptel bovin a progressé de 8% entre 1988 et 2000, mais le nombre de bovins à l’hectare diminue, passant de 2,6 en 1988 à 2.3 en 2000. Les cheptels vaches et volailles sont restés relativement stables.

L'irrigation...

L’irrigation est principalement pratiquée en plaine, donc en zones aval et sud-ouest. Dans ces zones, les exploitations disposant de l’irrigation s’orientent plus vers les cultures (maïs notamment), les autres se tournant plus vers l’élevage. Les ressources exploitées pour l’irrigation peuvent provenir d’infrastructures collectives dont :

  • Le barrage des Cammazes géré par l’IEMN alimente des réseaux collectifs d’irrigation, à hauteur de 12 Mm³/an (moyenne 2006-2010) pour un coût de 1.5 M€/an (moyenne 2008-2010)
  • Les retenues Rassisses/Bancalié gérées par des syndicats mixtes, et de Saint Peyres gérée par EDF, assurent un soutien d’étiage permettant des prélèvements pour l’irrigation.

Certains des agriculteurs ne bénéficiant pas de ces ressources collectives ont mis en place des retenues collinaires (11.2 Mm³ en 2002).

On peut chiffrer les prélèvements pour l’irrigation à 28 Mm³/an, sans compter les prélèvements permis en aval du bassin versant, du fait du soutien d’étiage.

Pour aller plus loin, d’après l’étude EAUCEA pour le PGE Tarn (données 2006), les surfaces irriguées en zone réalimentée à partir des ressources de l’Agout sont de 22 000 ha, dont 10 300 ha sur le SAGE et 11 800 ha en aval.
La valeur de la production des surfaces irriguées peut être approchée à partir de la valeur de vente du maïs irrigué, soit 13,5 à 21 M€/an sur le périmètre du SAGE Agout et 15.4 à 24.1 M€/an sur le périmètre d’influence en aval de l’Agout (hors Garonne aval). L’irrigation à partir des ressources de l’Agout serait à l’origine de 380 à 600 emplois.

Le gain de rendement permis par l’irrigation pour le maïs grain se traduit par un gain moyen de marge brute estimé à 12.2 M€/an (5.7 M€/an sur le territoire SAGE + 6.5 M€/an à l’aval)*.


* Hypothèses détaillées dans l’étude socio-économique du bassin Agout (Ecodécision – Eaucéa).