La gestion du risque

La gestion du risque

En temps normal, la rivière s’écoule dans son lit mineur.

Pour les petites crues, l’inondation s’étend dans le lit moyen et submerge les terres bordant la rivière.
Lors des grandes crues, la rivière occupe la totalité de son lit majeur.

Lorsque le sol est saturé d’eau, la nappe affleure et inonde les terrains bas : on parle alors de remontée de nappe.

L’inondation peut être définie comme une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Elle constitue un risque majeur sur le territoire national, mais également en Europe et dans le monde entier. En France, le risque inondation concerne 13 300 communes dont 300 grandes agglomérations.

Pour remédier à cette situation, la prévention reste l’outil essentiel, notamment à travers la maîtrise de l’urbanisation en zone inondable.

La maîtrise de l’urbanisation s’exprime au travers des Plans de Prévention des Risques naturelsPPR inondation prescrits et élaborés par l’État. L’objectif de cette procédure est le contrôle du développement en zone inondable jusqu’au niveau de la plus forte crue historique connue ou au moins de la crue centennale, et la préservation des champs d’expansion des crues.

Dans ces zones, le PPR peut prescrire ou recommander des dispositions constructives, telles que la mise en place de systèmes d’étanchéité sur les ouvertures (batardeaux) ou des dispositions concernant l’usage du sol, telles que l’amarrage des citernes ou le stockage des flottants.
Le PPR interdit la construction dans les zones les plus exposées ou qui présentent un intérêt pour le laminage des crues. Il réglemente la construction dans les zones modérément inondables, en fixant par exemple une cote de plancher à respecter au-dessus du niveau de la crue de projet (cote de mise hors d’eau).

La protection

La protection consiste en l’aménagement du cours d’eau ou du bassin versant afin de contrôler le déroulement et les conséquences de la crue. Les protections sont efficaces pour une certaine intensité du phénomène, appelée crue de projet. Au-delà, les protections peuvent être inefficaces, voire dangereuses en cas de rupture. C’est le cas par exemple des digues qui peuvent être submergées ou des barrages écrêteurs sur les grands fleuves, dont l’efficacité est relative en cas de crue majeure.

L'information préventive

Le droit à l’information sur les risques majeurs s’applique. Chaque citoyen doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face aux risques et doit pouvoir l’évaluer pour la minimiser. Pour cela il est primordial de se tenir informé sur la nature des risques qui nous menacent, ainsi que sur les consignes de comportement à adopter en cas d’événement. Les communes doivent communiquer à la population les risques présents sur le territoire via le DICRIM – Document d’Information Communal sur les RIsques Majeurs.

La prévision, la surveillance et l'alerte

Face à la menace des ” orages cévenols ” et des crues torrentielles, le ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transport et du Logement, a créé en juin 2003 le SCHAPIService Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations. Implanté à Toulouse, ses principales missions consistent en l’appui aux SPCServices de Prévision des Crues- ainsi qu’en une veille hydrométéorologique 24 heures sur 24 localisée sur les bassins rapides.

Les SPC ont pour mission de surveiller en permanence la pluie et les écoulements des rivières alimentant les cours d’eau dont ils ont la charge.
6300 communes bénéficient de cette annonce, soit environ 90 % des populations situées en zones inondables.
Le centre météorologique de Toulouse publie quotidiennement une carte de vigilance météorologique à quatre niveaux, diffusée par les médias. Les informations sont transmises au préfet qui décide d’alerter les maires des localités concernées. En cas d’événement majeur, la population est avertie au moyen du signal national d’alerte.

L'organisation des secours

Au niveau communal est gérée par le maire qui peut élaborer sur sa commune un PCSPlan Communal de Sauvegarde- rendu obligatoire si un PPRi a été approuvé. Si la situation le nécessite, le préfet a la possibilité de mettre en œuvre le plan Orsec.

Source : http://www.risquesmajeurs.fr