Les crues historiques

Les crues historiques

L’Agout amont

La crue de 1930 a été particulièrement violente avec à Castres un débit journalier deux fois supérieur au débit de pointe de la crue de 1996, deuxième plus forte crue observée. Sur le bassin versant amont, la crue de 1995 est la référence.
Pour les crues historiques, entre 1872 et 2004, il a été constaté 5 crues supérieures à 3 m à Castres.
De plus des hauteurs de 4 à 5 m ont été mesurés en 1766, 1772, 1826. Ces hauteurs sont sensiblement inférieures à la crue de 1930, avec 7.6 m. En 1999 il n’a été mesuré que 2.02 m à Castres.
La crue de 1930 est donc une crue exceptionnelle située loin devant les autres crues historiques.

L’Agout aval

Le maximum observé est la crue de 1996, ce qui confirme l’importance de cette crue déjà observée sur l’Agout amont.

Le Sor

La crue de 2000 semble avoir été la plus forte des 30 dernières années sur le bassin versant (station de Cambounet sur le Sor). La crue de 1992 a été aussi particulièrement forte, avec une cote maximale (3.10 m) inférieur de 15 cm à celle de 2000 (3.15 m).

Le Dadou

Sur ce bassin versant la crue historique est celle de 1930, vient ensuite la crue de 1981. Dans la notice d’information du PPRI de l’Agout aval, il est cité la crue de 1827 qui fut de même importance que la crue de 1930. En regardant les hauteurs constatées entre 1827 et 1996, on remarque 5 crues importantes (supérieures à 3 m). Pour information, la plus forte hauteur depuis 1969, a été mesuré en Juin 1992 avec 2.79 m.

Le Thoré

Comme pour l’Agout amont, les crues de référence sont celle des 1930 (1500 m3/s estimé) et 1999 (>530 m3/s). On note que la crue de 1996 (544 m3/s) a été aussi très importante.

La crue de 1930

Si l’occurrence peut en être discutée, le caractère « apocalyptique » de l’événement est bien résumé par un seul chiffre : 2500 m3/s à Lavaur.
Cette valeur est loin devant les autres crues historiques.
L’événement pluvieux est de type méditerranéen avec des cumuls sur trois jours supérieurs à 300 mm sur le Thoré et l’Agout amont. Cette pluie a surpris par son étendue géographique : elle a couvert les zones montagneuses mais aussi une bonne partie de la plaine du bassin versant.
L’événement, important mais pas exceptionnel, survient alors que les sols sont déjà saturés suite à un hiver particulièrement pluvieux. Il est même mentionné un couvert neigeux de l’ordre de 1 m à Lacaune et la Salvetat. La fonte du manteau neigeux aurait fortement contribué à la crue.
Les pointes de crues mesurées à la Salvetat restent non exceptionnelles, puisque ne faisant pas partie des maxima observés.
La crue prend son importance au droit de Castres avec une montée de l’eau de plus de 7 m en l’espace de 6 h. La crue a mis 12 h pour traverser le Haut Agout. Le débit maximum à Castres est estimé entre 1000 m3/s et 1500 m3/s.
La montée jusqu’à une hauteur de 7 m est aussi constatée sur le Thoré avec un maximum concomitant avec l’Agout. Le Sor a lui aussi connu une crue importante.
Entre Castres et Lavaur selon les propres mots de M.GAZELLE, « la notion mythique de crue millénale a fait place à la réalité » avec une hauteur de 15 m à Lavaur. Cette forte valeur s’explique sûrement par la concomitance Thoré, Agout, Sor. A l’aval, le Dadou a lui apporté 700 m3/s.
Cette crue aurait fait plus de 200 morts.