Si l’occurrence peut en être discutée, le caractère « apocalyptique » de l’événement est bien résumé par un seul chiffre : 2500 m3/s à Lavaur.
Cette valeur est loin devant les autres crues historiques.
L’événement pluvieux est de type méditerranéen avec des cumuls sur trois jours supérieurs à 300 mm sur le Thoré et l’Agout amont. Cette pluie a surpris par son étendue géographique : elle a couvert les zones montagneuses mais aussi une bonne partie de la plaine du bassin versant.
L’événement, important mais pas exceptionnel, survient alors que les sols sont déjà saturés suite à un hiver particulièrement pluvieux. Il est même mentionné un couvert neigeux de l’ordre de 1 m à Lacaune et la Salvetat. La fonte du manteau neigeux aurait fortement contribué à la crue.
Les pointes de crues mesurées à la Salvetat restent non exceptionnelles, puisque ne faisant pas partie des maxima observés.
La crue prend son importance au droit de Castres avec une montée de l’eau de plus de 7 m en l’espace de 6 h. La crue a mis 12 h pour traverser le Haut Agout. Le débit maximum à Castres est estimé entre 1000 m3/s et 1500 m3/s.
La montée jusqu’à une hauteur de 7 m est aussi constatée sur le Thoré avec un maximum concomitant avec l’Agout. Le Sor a lui aussi connu une crue importante.
Entre Castres et Lavaur selon les propres mots de M.GAZELLE, « la notion mythique de crue millénale a fait place à la réalité » avec une hauteur de 15 m à Lavaur. Cette forte valeur s’explique sûrement par la concomitance Thoré, Agout, Sor. A l’aval, le Dadou a lui apporté 700 m3/s.
Cette crue aurait fait plus de 200 morts.